- 11 tunes
- 43:28
- TCD02
Tristan Le Govic (Celtic harp, vocals)
Pascal Lamour (recording, mixing), Passage à niveau (mastering), Kerstin Grünling (photos), Johann Guillon (design)
Tristan Le Govic (Celtic harp, vocals)
Pascal Lamour (recording, mixing), Passage à niveau (mastering), Kerstin Grünling (photos), Johann Guillon (design)
Tristan Le Govic has taken his harp to Glasgow, to broaden his horizons and ours. One or two of the Breton melodies may be familiar: Kas A-Barh and Enez Eusa smack of Alan Stivell, and are beautifully handled here. Dan O'Keefe's Slide and Denis Murphy's Slide started at the right end of Ireland to join the Breton repertoire, but I was surprised to hear Mike McGoldrick's Whalley Range slip jig transferred to the harp. Fine as all these tunes are, the highlights of Awen for me are two of Tristan's own making: Le Songe D'Orianne and Piz Bihan.
The trilingual sleeve notes describe Le Songe D'Orianne as "The lament of a queen, half woman, half fish", and you can see the problem right there: how would she get comfortable on the throne? It's a simple melody, mournful and haunting, with gentle bass notes and subtle ornamentation, and for me it's absolutely stunning. By contrast, Piz Bihan pulls out all the stops for a modern pan-Celtic virtuoso performance: funky rhythms, damped chords, modal harmonies, set off by a central slow passage. Nicely presented, fresh and original, and powerful enough to need no accompaniment, Awen is all that harp music should be.
[translation]
Tristan Le Govic est venu jusqu'à Glasgow avec sa harpe pour élargir son horizon et le nôtre. Une ou deux mélodies bretonnes vous paraîtront peut-être familières : Kas a-barh et Enez Eusa, clin d'oeil à Alan Stivell, et admirablement joués. Dan O'Keefe's Slide et Denis Murphy's Slide viennent directement d'Irlande rejoindre le répertoire breton mais je fus surpris d'entendre l'adaptation à la harpe de la slip jig Whalley Range de Mike McGoldrick. Très bonne adaptation comme tous les autres morceaux. Les points forts d'Awen sont signés par Tristan lui-même : Le Songe D'Orianne et Piz Bihan.
Dans le livret trilingue, Le Songe d'Orianne est décrit comme "la complainte d'une Reine, mi-femme, mi-poisson", là se trouve le problème : comment peut-elle rester ainsi confortablement sur le trône ? C'est une mélodie simple, triste et envoûtante, avec des notes de basse douces et une subtile ornementation. Pour moi, c'est absolument éblouissant. Par contraste, Piz Bihan sort le grand jeu du virtuose pan-Celtique moderne : rythmes funkys, accords amortis, harmonies modales mises en valeur par un passage central lent. Joliment présenté, frais et original, et assez puissant pour ne pas avoir besoin d'accompagnement, Awen est tout ce que la musique de harpe devrait être.
Awen is the second album from Brittany's Tristan Le Govic, an album of harp music with a beguiling enigma, and charming subtlety. The harp is an instrument that is fast becoming my favourite; I'm drawn to its winsome combination of sensitivity and nimble complexity, which are both facets that Le Govic demonstrates deftly. Borrowing from across the various Celtic traditions, the thread that binds Awen is telling throughout though never cliché, offering tunes from Ireland and Scotland as well as Le Govic's native Brittany, alongside a selection of original material.
A relentless repetition of low notes, plucked with a determined vigour create a menacing undercurrent to the opening track, Dañs Plin, with a persistent rhythm that maintains a degree of intimidation right through to the close of the track. There is an almost palpable degree of anticipation prior to each note on Le Govic's own composition, Le Songe d'Orianne, played with a poise that allows you to relish the build and fade of each individual note that lend themselves to this beautifully flowing and lyrical air.
Le Govic explores the diversity within the Celtic traditions with a couple of Irish slides providing a spirited frivolity, to be followed by the more stark determination of the traditional Scottish reel, On The High Road To Linton. There is also a Scandinavian detour on Ar Vag, Le Govic's own variation on a traditional Swedish tune, with its demanding melody and less intuitive time signature.
Ultimately it is Le Govic's own compositions that leave a lasting impression, and in particular the intensity with which Le Govic is able to express a sense of place and emotion. "The first golden ray of light coming through a sleepy forest after an autumnal rain" is the brief description that accompanies Glaz. These words alone conjure up powerful imagery, an imagery that is truly heightened by the evocative eloquence of the melody that they inspired.
There is much to enjoy about Awen, and Le Govic's world is certainly a pleasant and rewarding place in which to spend some time.
[translation]
Awen est le deuxième album de Tristan Le Govic de Bretagne, un album de musique de harpe avec une séduisante énigme et un charme plein de subtilité. La harpe est en train de devenir un de mes instruments préférés ; ce qui m’attire, c’est l’attrayante combinaison de sensibilité et d’habile complexité, qui sont les deux facettes que Le Govic démontre adroitement. Empruntant à travers les diverses traditions celtiques, le fil conducteur d’Awen est révélateur sans jamais tomber dans le cliché, offrant des airs d'Irlande et d'Ecosse ainsi que de la Bretagne natale de Le Govic, à côté d'une sélection de morceaux originaux.
Une répétition incessante de notes basses, pincées avec force détermination, crée un fond menaçant pour le morceau d'ouverture, Dañs Plin, et dont le rythme persistant maintient un degré d'intimidation du début jusqu’à la fin. Dans Le Songe d'Orianne, une des propres composition de Le Govic, on ressent une anticipation presque palpable de chaque note ; un morceau joué avec une assurance vous permettant de savourer l’apparition et l’effacement de chaque son, se prêtant admirablement à cet air lyrique et fluide.
Le Govic explore la diversité au sein de la tradition celtique avec une suite de slides irlandais offrant une légèreté fougueuse, suivie par la détermination la plus abrupte du reel traditionnel écossais, On The High Road To Linton. Détour scandinave dans Ar Vag, il propose ses propres variations d’un air traditionnel suédois, une mélodie exigeante et une mesure rythmique moins intuitive.
En définitive, ce sont les propres compositions de Le Govic qui laissent une impression durable et, en particulier, l'intensité avec laquelle il est capable d'exprimer un sentiment d'appartenance et d'émotion. "Le premier rayon de lumière doré au travers d’une forêt encore endormie après une pluie d'automne" est la courte description qui accompagne Glaz. Ces seuls mots évoquent de puissantes images ; des images véritablement renforcées par l'éloquence évocatrice de la mélodie qu'elles ont inspirée.
Il y a beaucoup à apprécier dans Awen, et le monde de Le Govic est certainement un endroit à la fois agréable et enrichissant où passer un certain temps.
If there was one word to describe Awen, Tristan Le Govic’s latest offering, it would be Gentle. In his hands, the Celtic harp laments, dreams and dances its way through this collection of original and traditional music. Included here are slow airs, slides, slip jigs and other tunes from Le Govic’s native Brittany, as well as Ireland, Scotland and even Sweden.
While the jazz-laced tunes Dans Plin and Piz Bihan show off Tristan’s great technical skill, it’s the gentle, slower pieces that really shine. Here, the true voice and soul of his harp can be heard.
Le Songe d’Orianne is the sumptuous lament of a mermaid queen, with layers as deep as the ocean she dwells in. On another original tune, Glaz, the listener is infused with the soft golden sunlight of the rain-drenched forest that inspired this piece. The album closes with the traditional Enez Eusa, a beautiful tune full of profound longing.
The solo instrument nature of Awen allows the listener to enjoy the breadth of sound the Celtic harp can produce, as well as the intricate nuances. Tristan Le Govic has created a gorgeous tapestry. This album is a “must-have” for Celtic harp fans, as well as those seeking an introduction to the “son Telenn,” the sound of the Breton harp.
[translation]
S'il y avait un mot pour décrire Awen, la dernière production de Tristan Le Govic, ce serait délicat. Dans ses mains, la harpe celtique se lamente, rêve et danse à travers cette collection de musique originale et traditionnelle. Sont ici inclus des airs lents, slides, slip jigs et d'autres airs de la Bretagne natale de Le Govic, ainsi que d'Irlande, d'Ecosse et même de Suède.
Alors que les airs aux couleurs jazz Dañs Plin et Piz Bihan montrent la grande habileté technique de Tristan, c'est la délicatesse des morceaux lents qui, réellement brille. Ici, la véritable voix et l'âme de sa harpe ressortent.
Le Songe d’Orianne est la somptueuse complainte d'une reine sirène où les lignes sont aussi profondes que l'océan qu'elle habite. Dans un autre morceau original, Glaz, l'auditeur est imprégné de la douce lumière dorée d'une forêt trempée par la pluie qui a inspiré cette pièce. L'album se clôt sur le traditionnel Enez Eusa, une belle mélodie toute en profondeur.
La nature instrumentale soliste d'Awen permet à l'auditeur d'apprécier l'étendue de son que la harpe celtique peut produire, autant que les nuances complexes. Tristan Le Govic a créé une superbe tapisserie. Cet album est un "must-have" pour les amateurs de harpe celtique, ainsi que pour ceux qui cherchent une introduction au "son Telenn", le son de la harpe bretonne.
Tristan Le Govic est sans nul doute le premier Breton à s'être fait une place dans le petit monde des harpistes d'Écosse, et du coup, à faire carrière dans le pays. Voilà en effet trois ans qu'il s'est fixé à Glasgow, et qu'il y enseigne la harpe celtique dans les écoles de la ville. Il s'est néanmoins rappelé à nous cet été par une tournée qui lui a fait parcourir la Bretagne, et qui fut, du coup, le prétexte à la présentation de son deuxième CD, Awen. On l'a maintes fois constaté : il n'est pas donné au premier instrumentiste venu de captiver un auditoire en jouant en soliste. Car c'est une nouvelle fois le pari, gagné, de Tristan. Ce qui en l'occurrence, ne met que davantage en lumière l'excellence de son jeu et a fortiori la maturité du compositeur, puisant son inspiration tant en Bretagne qu'en Ecosse, en Irlande, voire en Suède, relayant les traditionnels de nouveautés conjuguant influences classiques et jazzistiques, créant le "son telenn" qu'il revendique. Last but not least, le tout est servi par une superbe prise de son signée de Pascal Lamour. Reconnaissons que rarement la harpe celtique a été aussi bien servie, à tous égards.
[translation]
Without a doubt, Tristan Le Govic is the first Breton to have a name in the small world of Scottish harp players, and therefore to have a career in the country. He is based in Glasgow since three years and teaches the Celtic harp in the city’s schools. Nevertheless, he came back to us this summer for a music tour, travelling across Brittany in order to present his second CD, Awen. It is not easy for any solo instrumentalist who turns up to captivate an audience. But, once more, Tristan succeeds in this challenge. And this, in that case, highlights the excellence of his playing, and even more his maturity as a composer, drawing inspiration from Brittany, Scotland, Ireland and Sweden, mixing traditional and new tunes, combining classical and jazz influences, creating the “Telenn sound” that he claims. Last but not least, the superb recording was signed Pascal Lamour. In every respect, rarely has the Celtic harp been served so well.
Une carrière plutôt discrète auprès d'un large public, mais déjà une reconnaissance marquée par plusieurs prix et une présence dans les grands festivals de harpe celtique : Tristan Le Govic a confié l'enregistrement de son 2e album à Pascal Lamour. Résultat remarquable par la pureté, la netteté, la délicatesse du son. Il faut dire aussi que le jeu de Le Govic (traditionnels, arrangements, compositions) est aussi subtil qu'original dans sa recherche du "son Telenn" : développement des lignes mélodiques sur une basse pleine. Awen marque la révélation d'un grand de la harpe celtique.
[translation]
A discreet career among a large audience, but already with a recognition distinguished by several prizes and a presence at the most important Celtic harp festivals: Tristan Le Govic entrusted the recording of his second album to Pascal Lamour. The result is remarkable in its purity, its neatness, in the delicacy of the sound. One has to say that Le Govic’s musicianship (in traditional tunes, arrangements, compositions) is as subtle as it is original in his research of the “Telenn sound”: developing melodic lines on deep baseline. Awen reveals one of the great in Celtic harp.