Tristan Le Govic Trio sort un nouvel album
Le groupe jouait à domicile, hier soir, pour la sortie de son premier album intitulé Dañs. Le concert proposait un véritable voyage musical.
Les premiers contacts entre les musiciens remontent à environ cinq ans. « C’est à l’occasion d’un spectacle en Allemagne que j’ai fait la rencontre de Tangi Le Hénanff », raconte Tristan Le Govic, harpiste.
À cette époque, le musicien enchaîne les découvertes musicales à travers l’Europe. En particulier dans « les pays où il existe une tradition de la danse comme l’Écosse, l’Irlande ou encore la Suède », affirme-t-il. Ce n’est qu’en 2015 qu’il fait la connaissance d’Alan Quéré-Moysan, le batteur. « Tangi, qui est bassiste, et lui avaient déjà travaillé ensemble », souligne Tristan Le Govic.
Célébrer les danses de tous horizons
Se croiser et échanger, c’est bien, mais encore faut-il qu’il y ait une vraie rencontre musicale. « J’avais envie de recréer un trio, mais il fallait voir ce que chacun pouvait apporter à l’autre », confirme le responsable du groupe. Les hésitations n’ont pas eu leur place : « Ça a tout de suite marché », appuie-t-il.
Un projet commun s’est rapidement imposé. Dans la définition des objectifs, deux lignes principales ont très vite été retenues. « On voulait célébrer les danses de tous les horizons », révèle Tristan Le Govic. Ses séjours à l’étranger lui ont soufflé quelques idées. Le second axe de travail, quant à lui, s’est apparenté à un pari. « L’idée, c’était de pouvoir jouer nos morceaux aussi bien en fest-noz qu’en concert », indique-t-il.
Pour atteindre ce but, les musiciens se sont beaucoup intéressés au style. Au fil des morceaux, leur premier album ressemble à une savante navigation. En parallèle des tendances jazz, de la musique suédoise et un peu de rock ont été ajoutés. « C’était un pari de mélanger tout cela. On voulait montrer que le lien qui existe entre tous ces styles, c’est la danse », affirme le harpiste.
Le trophée Nevez-Flamm
Pour les amateurs, pas d’inquiétude, la musique traditionnelle occupe toujours une bonne place. L’énergie du rock se mêle judicieusement au rythme d’un an dro breton, et le raffinement d’une polska évoque la passacaille baroque. La reconnaissance du public n’a pas traîné.
Le trio a remporté le trophée Nevez-Flamm (révélation groupe de fest-noz 2018) décerné par les danseurs, en avril, à Melrand. Plusieurs sorties remarquées à l’étranger ont également suivi : à l’International Harp festival d’Édimbourg, et à l’Interkeltische Folk festival d’Hofheim-Am-Taunus, en Allemagne.