Au jeu des symboles, on pourrait s'étonner dès lors qu'Elva (onze en Suédois) ne s'appelle pas plutôt Tio (dix en Suédois). Le hasard a-t-il sa place dans la musique ? À y regarder de plus près, le cinquième des nombres premiers est bien présent dans l'album : onze titres, onze heures marquées à l'horloge... Quel est donc ce onzième élément manquant de la partition, telle la touche F11 du clavier servant à afficher le plein écran ou à cacher les fenêtres de certains ordinateurs ? Faut-il y voir encore un signe lorsque l'on sait qu'Elva est arrivé un 29 du mois ? Mais, euh, qui aurait pu planifier cela ?
Un autre signe peut-être : publiée sans le morceau solo de Lise, la partition du même nom n'a, elle, que dix titres. Si la couverture reprend celle du CD, quelque chose manque. Il y aurait donc un onzième personnage, un onzième instrument, un onzième lieu caché dans Elva ? Ce n'est pas en révélant un secret que nous décrocherons la lune, avec Apollo 11, que nous expliquerons les onze dimensions de l'univers d'après la théorie des cordes, ou ne suivrons les onze cycles magnétiques du soleil mais, parler de chiffres, de symboles, de mystères, n'est-ce pas là déjà parler de ce qui fait l'essence même de la musique ?
Intervalles de onzième, onze accords répétés, 164 mesures (1+6+4) au total… le morceau Hosing the Flowers représente à lui seul cette symbolique du nombre. Au risque de vous faire prendre le bouillon de onze heures, Elva est un voyage à travers le temps : le temps réel, le temps rêvé, celui de la musique, des styles et des instruments, de l'autrefois (Som Förr, autrefois en suédois) à l'époque moderne.
Elva est disponible en CD et en partitions.